Traduction antonymique

Publié le par La silure

 

Sonnet antonymique du "Salut" de Mallarmé



 

Adieu

 

Tout, ce limon, phrase féconde

A ignorer la prosodie  ;

Telle près émerge une unique

Limace si seule à l’endroit.

 

Vous envolez, ô singuliers

Rivaux, toi jamais sur la proue

Nous l’arrière mesquin qui colle

Le feu de silence et d’étés ;

 

Un vilain sérieux me refuse

Terrifié d’immobilité

De fouler couché cet adieu

 

Multitude, bas-fond, souillure

Tout nier de ce qui valut

Le noir bonheur de ta dentelle.

 

 

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C
Mallarmé, magicien du vers,<br /> Tant pour la rime que la coupe ;<br /> Tes admirateurs, une troupe<br /> D’un peu partout dans l’univers.<br /> <br /> Tu chantes des sujets divers,<br /> La nef à l’imposante poupe<br /> Et l’horizon qui se découpe,<br /> Les noirs corbeaux dans les hivers ;<br /> <br /> Quiconque à te lire s’engage<br /> Se trouve pris dans le tangage<br /> Et le roulis ; point de salut.<br /> <br /> Mais remercie ta bonne étoile :<br /> Ton écriture te valut<br /> De figurer sur cette Toile.
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