Vilaine

Publié le par La silure

 Version antonymique de "Mignonne, allons voir si la rose..." (Odes, I, 17 Ronsard,1524, Vendômois)

 

 

Vilaine, viens toucher si la boue
Qui ce soir aura pourri
Sa croûte de crasse sous la pluie,
Cru ajout d’avant-soir
Le plat de sa croûte noire,
Et son sombre du tien différent.
Joie ! touche comme en de grands confinements,
Vilaine, elle laissera sous le chemin,
Joie, joie son horreur s’envoler !
O non fée de Modernité,
Puisqu'une telle laideur dure
Que du soir jusques au matin !
Donc, si tu ne me crois pas, vilaine,
Tandis que ton âge se flétrionne
En son plus glauque blet,
Sème, sème ta vieillesse :
Comme à cette laideur, la jeunesse
A mis en valeur ton horreur.

Publié dans Poème antonyme

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