Version paronymique du Dormeur du Val

Publié le par La silure

(il s'agit d'écrire un sonnet aux sonorités les plus proches possibles de celles de l'original, en conservant rimes et métrique)








Le chauffeur qui râle

 

 

C’est un fou de voiture aux jantes dans l’ornière,

Arrogant Allemand acerbe et tatillon

Sergent. Mou sommeille dans sa compagne bière

Pris : c’est un gars qui râle, frimousse en hayon.

 

Un’ Skoda seule, rouge ou verte, très tordue,

Véhicule geignant sous le frein crissant peu,

Sort ; il est descendu s’engerber sous la rue,

Sale temps fait divers à la manière de.

 

Dévié dans les éteules, si fort. Rouscaillant homme

Saoul rit mais tant d’incartades, il se dégomme :

Allure, mène-le rondement : c’est son choix.  

 

D’écart feint ne peut pas raisonner sa machine ;

Ignorant sans éveil, le frein dans la ravine,

Fébrile. Inane courroux au coche échoit.

Publié dans Dormeur du Val

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A
Le vapeur-cheval<br /> <br /> C’est un fou en voiture tombant à la rivière<br /> En roulant follement, trop vite, ce couillon.<br /> Rageant! Cette merveille d’industrie voiturière<br /> Fuit ! C’est un petit gars qu’a cassé son hayon<br /> <br /> Un garage, jaune, porte ouverte, bienvenu<br /> Au bureau accueillant à ce pauvre neuneu:<br /> Ford ! Ils sont étendus, superbes, à mains nues,<br /> Respirant la poussière, rafistolant des pneus<br /> <br /> Le patron, un aïeul, il sort. Soupirant comme<br /> Soupire un cardan malade, il dit à l’homme:<br /> Voiture ? Immédiatement ? Pas chez moi…<br /> <br /> Les pistons ne vont pas actionner la machine <br /> Il sort dans le soleil et en courbant l’échine<br /> Débile ! Une auto achetée il y a juste deux mois !<br /> <br /> <br /> ###<br /> <br /> Le soigneur du mal<br /> <br /> C’est un roux en voiture qui traîne une civière<br /> Accrochant mollement des tas de perfusions<br /> Aux gens , bien en éveil mais pas une infirmière, <br /> lui, c’est un petit gars qui fait des incisions.<br /> <br /> Un souffrant, jeune, couche ouverte, très trapu<br /> Et point ne se soignant (c’est des frais, nom de dieu!)<br /> Dort : il s’est répandu en merde, pouah ! Ça pue..<br /> Sale dans son lit vert, pas très fier, odieux<br /> <br /> Le roux dans sa bagnol’ fait fort et fonçant comme<br /> Fonce le « panier à salade », il pique l’homme.<br /> Piqûre, perce-le bonnement, geste adroit !<br /> <br /> Ses parfums ne vont plus empester les latrines<br /> Il mord dans de l’oseille, assis dans sa cuisine,<br /> Tranquille. Il a un trou rouge au fessier droit.<br /> <br /> ###<br /> <br /> Le buveur qui râle<br /> <br /> C’est le bar à Arthur où l’on boit de la bière<br /> Débitant follement aux hommes des ballons<br /> De blanc que la bolée de la Bretagne fière<br /> Suit : c’est un petit rade où coulent les gorgeons<br /> <br /> Un clampin, gueule, à tue-tête , ayant bu<br /> Les paluches baignant dans un sandwich au bleu,<br /> Mord ; il crie dans le troquet furax : il y’a d’l’abus !<br /> Regardant dans son verre un gros insecte bleu<br /> <br /> Voulant pinter à l’œil, il sort. En râlant comme<br /> Râleraient les clients du rade, il dit à l’homme :<br /> Oh ! Arthur, ça en devient dément quel endroit !<br /> <br /> Les mouches ne font pas respecter ta cuisine<br /> On mord dans des cafards, on mange la vermine..<br /> Je file : au petit bistrot là-bas tout droit
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L
<br /> Merci pour ces contributions très réussies... j'ai un petit faible pour l'ivrogne...<br /> <br /> <br />